La verveine citronnelle (lippia triphylla) n'est pas une verveine !
Verveine citronnelle |
La verveine la vraie, s'appelle verbena officinalis. Longtemps star de la pharmacopée, elle est aujourd'hui tombée dans l'oubli, au fond d'un tiroir de sorcière, pour qui tout de même elle reste l'ingrédient phare des philtres d'amour...
L'autre verveine, celle que l'on vous vend en tisanes est une lippia, autant dire d'une tout autre famille botanique ! mais c'est elle qui trône sous les projecteurs à présent.
Associée
à l'Auvergne pour les multiples recettes du terroir où on peut l'apprécier
(crèmes glacées, pâtisseries, pâtes de fruit...) et grâce à la liqueur
ancestrale fabriquée en Velay, la "Verveine du Velay", créée il y a
plus de cent cinquante ans, la verveine citronnelle n'est pourtant pas une
plante endémique d'Europe. Originaire d'Amérique du Sud, elle fut importée aux
environs du XVIIIème siècle.
Son
odeur pénétrante et caractéristique de citron, la rend intéressante également
en parfumerie et en cosmétiques, où elle est couramment utilisée. On en tire
des savons, des laits pour le corps, des parfums et des eaux de toilette.
Les
feuilles et sommités fleuries, sont dotées de propriétés médicinales
remarquables dans les cas d'indigestion, de dyspepsie, gastralgie,
palpitations, migraines et états nerveux, ainsi que pour lutter contre la
fatigue intellectuelle.
Elle
se prépare alors en infusion à 2 ou 3gr de feuilles fraîches par tasse.
La
liqueur du Velay est elle consommée en fin de repas, pour faciliter la
digestion.
La
verveine citronnelle est gélive (contrairement à la verveine officinale dite
rustique), c'est à dire qu'elle ne supporte pas les températures inférieures à
0. Du fait, on ne la trouve guère cultivée en extérieurs qu'aux pourtours de la
Méditerranée, et sous abris en Auvergne, où elle représente aujourd'hui une
part non négligeable du patrimoine.